Sonia était sensuelle comme savent l’être les esthètes. De sa peau émanait une suavité palpable à distance, et son grain fin évoquait les sables les plus doux des plages perdues des îles Marquises. On lui devinait un goût de miel, dont elle avait le parfum, et l’imperceptible film de sueur qui luisait à sa surface après l’amour révélait à l’évidence, par sa saveur salée, un pinacle de douceurs sucrées.
Je la regardais dormir le long de sa compagne, toutes deux nues comme des nouveau-nés, épanouies comme au matin du premier jour contre le ventre rassurant de leur mère. Mais les effluves volatils qui régnaient là n’étaient pas sanguins ni lactés, mais chargés des senteurs de fluides corporels répandus avant, pendant, et après l’orgasme des deux amantes.
Spectateur serein, j’aimais passer des heures à les contempler, feignant le sommeil ou de m’occuper de ma queue pour ne pas trop les troubler dans leurs ébats délicieux. J’aimais les voir s’enrouler l’une contre l’autre, caresser leurs tétons mutuels du bout des doigts, ou les forcer à durcir par un léger mordillement. J’aimais encore les voir se redécouvrir sans cesse, conquérir de nouvelles zones à stimuler, parfois d’apparence anodine comme le bord du lobe d’une oreille, la naissance de la nuque ou le coup de pied. Je goûtais avec un plaisir incroyable leurs soupirs profonds lorsqu’enfin, au terme de préliminaires d’une langueur infinie où le temps avait presque cessé d’être, l’une ou l’autre se sentait pénétrée. Et quand l’extase ultime se faisait voix, par un moyen qui paraissait sujet aux phénomènes de mode, changeant par périodes, mes poils se hérissaient de bonheur et il n’était pas rare que, moi aussi, je produise un petit son rauque manifestant ma plénitude.
Sonia me plaisait particulièrement aussi du fait du galbe parfait de ses jambes, dont j’adorais qu’elles deviennent les hôtes de la tête de son aimée, et quand l’une d’elles se posait sur un oreiller, le traversin, ou la couette repliée pour offrir un meilleur accès vers les ultimes frontières de son intimité.
Ce matin encore, je la regardais briller en contre-jour, ses fesses parfaites à peine éclairées par un soleil printanier filtrant au travers des arbres de l’avenue, beige pâle sur un drap en satin de coton blanc froissé par l’amour charnel, et porteur d’odeurs que je suis peut-être le seul à déceler.
J’avais déjà très faim, mais j’attendais encore, me régalant les yeux avant d’avaler un quelconque aliment, dont la qualité ne serait de toute façon pas à la hauteur. J’espèrais être témoin d’un câlin maladroit, de ceux que s’offrent instinctivement ceux qui s’aiment lorsqu’ils ont aimé s’aimer, et que l’idée même de sentir la chair de l’autre s’éloigner incite à s’y coller encore.
Les croquettes attendraient, je me collai à cet épiderme sublime en ronronnant ma plénitude d’en être le gardien muet.
Sonia était sensuelle comme savent l’être les esthètes. De sa peau émanait une suavité palpable à distance, et son grain fin évoquait les sables les plus doux des plages perdues des îles Marquises. On lui devinait un goût de miel, dont elle avait le parfum, et l’imperceptible film de sueur qui luisait à sa surface après l’amour révélait à l’évidence, par sa saveur salée, un pinacle de douceurs sucrées.
Je la regardais dormir le long de sa compagne, toutes deux nues comme des nouveau-nés, épanouies comme au matin du premier jour contre le ventre rassurant de leur mère. Mais les effluves volatils qui régnaient là n’étaient pas sanguins ni lactés, mais chargés des senteurs de fluides corporels répandus avant, pendant, et après l’orgasme des deux amantes.
Spectateur serein, j’aimais passer des heures à les contempler, feignant le sommeil ou de m’occuper de ma queue pour ne pas trop les troubler dans leurs ébats délicieux. J’aimais les voir s’enrouler l’une contre l’autre, caresser leurs tétons mutuels du bout des doigts, ou les forcer à durcir par un léger mordillement. J’aimais encore les voir se redécouvrir sans cesse, conquérir de nouvelles zones à stimuler, parfois d’apparence anodine comme le bord du lobe d’une oreille, la naissance de la nuque ou le coup de pied. Je goûtais avec un plaisir incroyable leurs soupirs profonds lorsqu’enfin, au terme de préliminaires d’une langueur infinie où le temps avait presque cessé d’être, l’une ou l’autre se sentait pénétrée. Et quand l’extase ultime se faisait voix, par un moyen qui paraissait sujet aux phénomènes de mode, changeant par périodes, mes poils se hérissaient de bonheur et il n’était pas rare que, moi aussi, je produise un petit son rauque manifestant ma plénitude.
Sonia me plaisait particulièrement aussi du fait du galbe parfait de ses jambes, dont j’adorais qu’elles deviennent les hôtes de la tête de son aimée, et quand l’une d’elles se posait sur un oreiller, le traversin, ou la couette repliée pour offrir un meilleur accès vers les ultimes frontières de son intimité.
Ce matin encore, je la regardais briller en contre-jour, ses fesses parfaites à peine éclairées par un soleil printanier filtrant au travers des arbres de l’avenue, beige pâle sur un drap en satin de coton blanc froissé par l’amour charnel, et porteur d’odeurs que je suis peut-être le seul à déceler.
J’avais déjà très faim, mais j’attendais encore, me régalant les yeux avant d’avaler un quelconque aliment, dont la qualité ne serait de toute façon pas à la hauteur. J’espèrais être témoin d’un câlin maladroit, de ceux que s’offrent instinctivement ceux qui s’aiment lorsqu’ils ont aimé s’aimer, et que l’idée même de sentir la chair de l’autre s’éloigner incite à s’y coller encore.
Les croquettes attendraient, je me collai à cet épiderme sublime en ronronnant ma plénitude d’en être le gardien muet.
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Merci.
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Bitte
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Mon chat vient de le lire… il me dit qu’il n’a pas de bol… ben voilà, merci !
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Des chats et des chattes
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J’en connais de curieuse…
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Superbe et surprenant comme il faut 🙂
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