LES AMIS AMANTS
Tout s’est passé naturellement. Je n’ai rien dit, lui non plus. On se connait depuis longtemps, même si on ne s’est jamais retrouvés dans ce genre de situation.
L’air était doux, il faisait trés beau. Il a fermé les rideaux pour nous plonger dans la pénombre et c’était ce que je voulais aussi. Il m’a rejoint sur le lit de cet hôtel que nous avions choisi ensemble. C’était un samedi après midi, pas de souci, pas de contrainte.
Nous étions là, sans promesse, sans mensonges, sans prise de tête, juste pour se donner du plaisir.
Deux êtres blessés par la vie, trop jeunes pour renoncer, trop vieux pour les illusions. Tous deux en disette sexuelle depuis trop longtemps.
Nous en avions parlé il y a quelques semaines en sirotant de la vodka. L’alcool aidant nous avions décidé de nous retrouver ailleurs, loin de notre train-train, dans un lieu inconnu de nous deux, sans personne qui nous connait et ne nous juge, nous retrouver pour faire l’amour. Bien sur c’est moi qui ai entamé le sujet, il est bien trop timide pour oser émettre l’idée. Je ne sais pas s’il pensait à moi en ces termes, avant. Peut être que oui, après tout c’est un homme.
J’ai tout de suite aimé ses mains et sa peau. Je ne voulais pas l’embrasser, il a compris.
Au début, il était brusque et maladroit. Je lui ai doucement chuchoté des mots à l’oreille pour qu’il se détende, tout doucement, trés tendrement. Je sais qu’il est expérimenté, on avait parlé longuement ensemble de ses expériences d’avant. Et des miennes aussi. Forcément avec moi c’était autre chose, je le connais tellement bien. Et il me connait tellement bien aussi.
Nous nous sommes mis nus. C’était intimidant autant pour l’un que pour l’autre. Pourtant nous nous étions vus en maillots. Son corps était musclé comme j’aime. Sans trop. Il m’a regardée longuement sans rien dire. Son corps et son désir ont parlé pour lui.
La première fois a été rapide, sans vraiment d’érotisme, comme le premier round entre deux adversaires qui ne se connaissent pas et se testent. Nous nous sommes caressés efficacement, allant droit vers l’orgasme, débordant d’énergie sexuelle, ayant besoin de la faire sortir vite. J’ai fait connaissance avec son sexe, lui avec le mien. Comme un apéritif avant ces longues 48heures de plaisir partagé. Il a été surpris par la rapidité et la force de mon plaisir. Il a été surpris que je le guide. J’ai été surprise qu’il se laisse guider, j’ai été surprise par l’incroyable tendresse de son étreinte.
Après ce premier orgasme dans le noir, la gêne du début s’est effacée. Nous nous sommes plongés en gloussant dans la baignoire pleine de mousse.
On a parlé comme d’habitude, comme avant le sexe, sauf que nos corps se cherchaient dans l’eau. J’avais trés faim de lui, et lui de moi. C’était vraiment étrange ce désir là. Inattendu et trés puissant. Quelque chose qui pourtant n’existait pas avant, quelque chose de tabou. Nous étions amis, pas question de se mélanger ainsi. L’idée n’existait pas.
Et là, au diable tout le reste, j’avais envie de le dévorer tout entier, et lui ne pouvait plus s’arrêter de me toucher et de poser sa bouche sur ma peau, sans fin.
Nous avons fusionné, totalement, s’aspirant, se pénétrant, se serrant l’un contre l’autre, mélangeant nos membres, se respirant, se léchant goulument, se suçant sans aucune retenue, se donnant du plaisir, encore et encore.
C’était trés joyeux aussi. Nous avons ri ensemble. Nous avons dormi ensemble, l’un contre l’autre. Je l’ai réveillé dans la nuit par mes caresses, il a ri de constater que j’avais encore envie. Nous avons dormi à nouveau.
J’ai râlé quand il s’est levé tout seul, j’étais trop fatiguée pour émerger déjà. En fait il est allé chercher à manger. C’est vrai que nous avions oublié de manger la veille. J’ai avalé vite un petit déjeuner avant de dormir à nouveau. Il en a fait de même. Puis il m’a réveillée à nouveau en étant dans mon corps. Et c’était bon. Et je ne voulais pas que ça finisse.
Et puis je me suis levée pour prendre une douche. Je me suis habillée.
Il m’a regardé tristement. N’a rien dit.
J’ai bouclé ma valise.
Je suis partie.
Sans un regard en arrière.
La semaine prochaine, il déménage, je serai de l’équipe, on rigolera et on se tapera dans le dos comme des vieux potes.
Est-ce que nous sommes encore de vieux potes ?
Ne pas embrasser sa bouche… alors qu’on offre son sexe. C’est le sexe qu’on cache mais la bouche qui est l’endroit le plus intime, le plus chargé de sentiments.
En découvrant le langage, l’Homme a compliqué bien des choses 🙂
LES AMIS AMANTS
Tout s’est passé naturellement. Je n’ai rien dit, lui non plus. On se connait depuis longtemps, même si on ne s’est jamais retrouvés dans ce genre de situation.
L’air était doux, il faisait trés beau. Il a fermé les rideaux pour nous plonger dans la pénombre et c’était ce que je voulais aussi. Il m’a rejoint sur le lit de cet hôtel que nous avions choisi ensemble. C’était un samedi après midi, pas de souci, pas de contrainte.
Nous étions là, sans promesse, sans mensonges, sans prise de tête, juste pour se donner du plaisir.
Deux êtres blessés par la vie, trop jeunes pour renoncer, trop vieux pour les illusions. Tous deux en disette sexuelle depuis trop longtemps.
Nous en avions parlé il y a quelques semaines en sirotant de la vodka. L’alcool aidant nous avions décidé de nous retrouver ailleurs, loin de notre train-train, dans un lieu inconnu de nous deux, sans personne qui nous connait et ne nous juge, nous retrouver pour faire l’amour. Bien sur c’est moi qui ai entamé le sujet, il est bien trop timide pour oser émettre l’idée. Je ne sais pas s’il pensait à moi en ces termes, avant. Peut être que oui, après tout c’est un homme.
J’ai tout de suite aimé ses mains et sa peau. Je ne voulais pas l’embrasser, il a compris.
Au début, il était brusque et maladroit. Je lui ai doucement chuchoté des mots à l’oreille pour qu’il se détende, tout doucement, trés tendrement. Je sais qu’il est expérimenté, on avait parlé longuement ensemble de ses expériences d’avant. Et des miennes aussi. Forcément avec moi c’était autre chose, je le connais tellement bien. Et il me connait tellement bien aussi.
Nous nous sommes mis nus. C’était intimidant autant pour l’un que pour l’autre. Pourtant nous nous étions vus en maillots. Son corps était musclé comme j’aime. Sans trop. Il m’a regardée longuement sans rien dire. Son corps et son désir ont parlé pour lui.
La première fois a été rapide, sans vraiment d’érotisme, comme le premier round entre deux adversaires qui ne se connaissent pas et se testent. Nous nous sommes caressés efficacement, allant droit vers l’orgasme, débordant d’énergie sexuelle, ayant besoin de la faire sortir vite. J’ai fait connaissance avec son sexe, lui avec le mien. Comme un apéritif avant ces longues 48heures de plaisir partagé. Il a été surpris par la rapidité et la force de mon plaisir. Il a été surpris que je le guide. J’ai été surprise qu’il se laisse guider, j’ai été surprise par l’incroyable tendresse de son étreinte.
Après ce premier orgasme dans le noir, la gêne du début s’est effacée. Nous nous sommes plongés en gloussant dans la baignoire pleine de mousse.
On a parlé comme d’habitude, comme avant le sexe, sauf que nos corps se cherchaient dans l’eau. J’avais trés faim de lui, et lui de moi. C’était vraiment étrange ce désir là. Inattendu et trés puissant. Quelque chose qui pourtant n’existait pas avant, quelque chose de tabou. Nous étions amis, pas question de se mélanger ainsi. L’idée n’existait pas.
Et là, au diable tout le reste, j’avais envie de le dévorer tout entier, et lui ne pouvait plus s’arrêter de me toucher et de poser sa bouche sur ma peau, sans fin.
Nous avons fusionné, totalement, s’aspirant, se pénétrant, se serrant l’un contre l’autre, mélangeant nos membres, se respirant, se léchant goulument, se suçant sans aucune retenue, se donnant du plaisir, encore et encore.
C’était trés joyeux aussi. Nous avons ri ensemble. Nous avons dormi ensemble, l’un contre l’autre. Je l’ai réveillé dans la nuit par mes caresses, il a ri de constater que j’avais encore envie. Nous avons dormi à nouveau.
J’ai râlé quand il s’est levé tout seul, j’étais trop fatiguée pour émerger déjà. En fait il est allé chercher à manger. C’est vrai que nous avions oublié de manger la veille. J’ai avalé vite un petit déjeuner avant de dormir à nouveau. Il en a fait de même. Puis il m’a réveillée à nouveau en étant dans mon corps. Et c’était bon. Et je ne voulais pas que ça finisse.
Et puis je me suis levée pour prendre une douche. Je me suis habillée.
Il m’a regardé tristement. N’a rien dit.
J’ai bouclé ma valise.
Je suis partie.
Sans un regard en arrière.
La semaine prochaine, il déménage, je serai de l’équipe, on rigolera et on se tapera dans le dos comme des vieux potes.
Est-ce que nous sommes encore de vieux potes ?
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ça à l’air de marcher,désolé chère Angel…Tu as un peu essuyé les plâtres.Mais ton texte est bien là,joli cadeau.
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Ne pas embrasser sa bouche… alors qu’on offre son sexe. C’est le sexe qu’on cache mais la bouche qui est l’endroit le plus intime, le plus chargé de sentiments.
En découvrant le langage, l’Homme a compliqué bien des choses 🙂
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