Par une nuit, cent lunes

Vienne la nuit sonne l’heure les jours s’en vont je demeure.

Quand la peinture est exutoire.

C’est une vision qui naît par une de ces nuits où le sommeil est rare.

Des lunes tournoyantes, peut-être cent, comme autant de globes oculaires monstrueux et menaçants.

Sur un fond aux couleurs de l’Enfer, en lévitation, la tête décapitée et évidée d’un dieu dont le nom s’est perdu.

Un vestige aux multiples fêlures, d’un bronze patiné car pendant plusieurs siècles il est resté immergé.

pourtant le regard demeure vivant, fixe, plein de stupeur et de terreur mêlées.

Vienne la nuit, sonne l’heure les jours s’en vont … Je demeure

Techniques mixtes sur papier