Numéro 23
57, 58, 59, 60… 60 brasses, c’est le contrat, amples, bien coulées, et je m’envole au-dessus du fond limpide, ça y est!… J’ai perdu pied, pour de bon!
Je me redresse, je peux me retourner. La plage-fourmilière est bien là où je l’ai abandonnée, comme on se sauve, à tout juste une centaine de mètres. Je sens encore son relent de fournaise.
Ici, je peux respirer, me détendre, immergé dans l’eau fraîche.
Alors, je me laisse aller et je m’allonge sur la mer plate, pour reprendre mon souffle.
C’est délicieux!
Bras et jambes en croix, je regarde le bleu du ciel dans les yeux.
C’est le champ parfait de ma solitude.
Le silence a noyé mes oreilles.
Durs souvenirs des mots enfuis, et maux enfouis, à l’instant, évanouissez-vous!…Pour toujours!
Pourquoi ne pas y croire?
Puisque l’apesanteur est une réalité, je suis bien en lévitation.
Comme l’aiguille d’une boussole cherchant le Nord, mon corps s’oriente, pour s’offrir, au mieux, aux rayons du soleil.
La brûlure de l’astre éprouvée sur le sable tout à l’heure, est vite oubliée, elle devient maintenant, caresse.
Mes mains, enfin, jouant avec les flots tranquilles, maintiennent ce fragile équilibre.
Me revient alors en mémoire, la délicatesse d’un adagio de Mozart, le concerto numéro 23, je crois?…
56, 57, 58, 59…
Finalement je me rends compte que les aloès ne se laissent pas photographier aussi facilement… Il leur faut une lumière douce. les miens sont tous ratés !
ps : coucou !
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Il est raté mon aloès? Bouh…ça,ça me chagrine. 🙂
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Non pas le tien, les miens. Mais quand même, c’est difficile à photographier parce que c’est toujours un peu en contre-jour.
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J’espère que le texte ça va… je me fais pas trop de souci pour la musique, c’est déjà ça. 🙂
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Ah oui, le texte va bien, et moi aussi j’m bien regarder le ciel à l’envers, alors j’imagine parce que sur mon balcon c’est pas facile de faire la planche ! et Wolfgang joue comme Mozart ce soir !
Je file au club de voile, il y a bbq !!!! Bisou !
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Miam! Bon appétit mon amie!
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C’est le champ parfait de ma solitude.
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oui, joli texte… comme d’hab, je m’y vois…
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Les doigts de pied en éventail…
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À portée de main et pourtant si inaccessible
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Ma chère vieille branche.
Nous partageons, ainsi que mille autres choses, ce même amour pour la mer.
Mon propos, ici, n’est pas d’appuyer là où ça fait mal.
Je connais si bien les raisons de ton amertume.
je cherche juste à distraire avec légèreté et élégance, pour oublier la mélancolie.
Peine perdue d’avance.
Je t’embrasse.
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« Le champ parfait de ma solitude ».. voilà une phrase qui vaut bien un concerto de Mozart !
Belle journée à toi..
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Oh lala!… La barre est bien trop haute pour moi!…Merci quand même et une bonne journée à toi aussi.
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