Une journée de vacances, ordinaire.
La nuit fut agitée, car j’ai rendez-vous ce matin avec mon frère et mon fils, chez mes parents.
Presque deux mois se sont écoulés depuis que ma mère a disparu et que mon père a été placé dans une maison de retraite.
Je suis retourné plusieurs fois dans leur appartement pour arroser les plantes et récupérer le courrier…
Aujourd’hui nous avons décidé de commencer à faire le tri de nos archives familiales. Et je sais que cela sera douloureux.
Quand Tristan et moi arrivons sur place, Gérald est déjà à la tâche et trie les vêtements de notre mère, il est en larmes.
Je l’embrasse et l’étreins. Puis pudiquement je m’éloigne.
A mon tour, en silence, je décide de m’attaquer à quelques tiroirs à l’autre bout de l’habitation, et bien sûr, chaque trouvaille, ( photo, lettre, carte postale… ) est une bouffée d’émotion et un plongeon dans le temps.
Plusieurs fois au cours de la matinée qui file comme l’éclair nous nous croisons pour partager l’une de nos découvertes, en riant les yeux humides: Un carnet de correspondance lycéen, une licence d’équitation, le grand-père en uniforme de zouave…
Dans les couloirs les sacs-poubelles noirs s’accumulent et Tristan les évacue sans relâche. La voisine vient prendre des nouvelles et repart avec une collection d’écharpes cosmopolites.
Nous décidons de déjeûner dans le quartier, un restaurant asiatique où nous allions parfois en famille.
Le temps est superbe, et c’est en terrasse que nous prenons notre repas copieusement arrosé d’un rosé bien frais.
Nous nous quittons en prenant rendez-vous pour le lendemain et la suite des opérations qui promettent d’être longues.
Nous n’allons pas nous presser, nous ne voulons rien jeter d’important, tant de choses nous paraissent aujourd’hui si précieuses.
Vers le milieu de l’après-midi, « Ma vieille branche », mon amie Françoise, m’appelle au téléphone. Elle est encore hospitalisée à Marseille. Elle va mieux, mais attend le feu vert de ses médecins pour rentrer enfin chez elle.
Je trouve sa voix plus assurée, j’entends même son joli rire enfantin. Quel courage elle a!
Nous nous promettons de nous revoir bientôt.
A 17 heures, je prends le chemin de ma salle de sport. Un premier cours, musculaire, très tonique, il commence à faire chaud, transpirer me fait du bien. Un deuxième cours, plus tranquille, travail de recentration, d’équilibre de souplesse et un peu de relaxation. Aurélie la jeune prof est adorable, sa petite fille, me dit-elle, commence à marcher, et à faire quelques bêtises. Je glane ici et là quelques sourires.
En soirée, après un dîner (léger), en solitaire, je m’offre un excellent téléfilm, » La dernière campagne « . Chirac, Hollande et Sarkosy plus vrais que nature. je suis content de mon choix, la télé est tellement décevante, et je la regarde si peu.
Après je jette un coup d’oeil sur mon ordi, mes mails, mon blog et quelques sîtes amis. Enfin je vais me coucher en compagnie d’un magnifique Télérama hors série, reçu au courrier le matin même, sur Giotto, et je m’endors dans la chapelle Scrovegni à Padoue… Ah! La Vénétie, souvenirs, souvenirs…
J’ai pris 6 kilos depuis que je me suis arrêté de fumer. Tous ces restos, c’est trop, il faut que je fasse attention…Ou pas. 🙂
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C’est difficile de te lire sans être soi même ému
et bravo pour l’arrêt de tabac !
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Ton émotion est, je le sais, authentique. Et à ce titre un réel soutien, merci Amaya.
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Juste un bisou…tout doux…
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Je garde ton bisou sur ma joue il m’accompagnera dans ma nuit. Je t’envoie le mien, fidèle Marla…Je pique un peu, excuse moi… 🙂
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Bon courage, je ne sais que te dire d’autre. Bisou.Et… bon voyage ! ça approche…
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J’ai la chance d’être merveilleusement entouré.
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Merci pour les nouvelles de Françoise !
Et pour le tri, je compatis… Comment faire autrement ! C’est si difficile…
Vous avez raison de prendre votre temps, de « savourer » ce moment douloureux pour, surtout, ne rien jeter trop rapidement…
Pour le poids, c’est pareil. Le but est de ne plus fumer !… Tenez bon !
Et s’endormir en mettant du beau dans sa tête… Et dans ses oreilles…
Bonne nuit et merci pour ce partage
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La beauté, c’est l’un de mes carburants. 🙂
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Idem… Ça aide bien !
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Nous sommes si peu et tant à la fois, je l’ai déjà dit mais cela me paraît à nouveau tellement évident en te lisant, nous sommes si peu mais si concentrés de toutes les émotions du passé ; nous sommes jusqu’à l’ultime instant l’enfant construit sur les saveurs, les odeurs, la douceur et la souffrance, avec ambiguïté, antagonisme, doutes et certitudes… nous sommes tellement humains!
Ce qui reste aujourd’hui et que tu décris si bien, c’est cet amour inaltérable, cet amour entre frères, au nom de celui voué à vos père et mère.
Quelle émotion dans la simplicité de tes mots!
Merci Bruno
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Merci à toi pour ce commentaire si délicat.
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Bisous. Je reste sans voix.
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Alors, bisous aussi.
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… Merci aussi LO pour ces mots si vrais posés sur les mots de Bruno …
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