Panache

Son panache…
C’est tout ce qu’il reste au pauvre Cyrano,lorsqu’il expire dans les bras de Roxane.
Qu’est-ce que le panache?
Un très joli mot d’abord,mais surtout,c’est un idéal.
Une qualité,issue de la Chevalerie.
Elle n’est pas innée.
Elle est faîte d’honneur,d’élégance,de courtoisie,de courage,d’humour,d’esprit de sacrifice et de beaucoup de romantisme.
Des concepts pour la plupart dépassés,et qu’il est de toutes façons difficile de cultiver aujourd’hui.
Tant les pressions que nous subissons nous pousseraient vers la magouille,le bling-bling,l’invective,la lâcheté,la dépression,l’égoïsme et la rentabilité.
Le panache,ça ne sert à rien!
Sauf peut-être à se tenir droit et fier.
En décembre 2005,pour célébrer les 400 ans du « Don Quichotte » de Cervantes,un jeune espagnol gravit l’Aconcagua,juste pour y lire un extrait de l’oeuvre.
Le poète fou,épris de chevalerie est aussi un de mes modèles.(j’ai enfin l’âge du personnage.)
Cultiver le sentimentalisme à l’éxcès,l’errance,et même la déraison,parfois…J’aime.
J’ai moi aussi,ma Dulcinée que peut-être je ne rencontrerai jamais,mais qui vit dans mes rêves.
Les moulins contre lesquels on peut se battre,ne manquent pas.
Les principes utopiques d’un monde beau et bon,sont bien ceux vers lesquels il faut aller.
Peu importe si l’on n’atteint jamais le but.
Alors pas facile de trouver dans sa vie un Aconcagua,à gravir tous les jours?
Non pas tous les jours,seulement quand on est en forme.
Et tant pis si on a l’air raide dans ses bottes et sûrement,
ridicule.

Bon week-end!