Te souviens-tu, la première fois ?…
C’était hier ou ce matin,
Ou à cet instant qui vient de passer ?
Nous n’avons jamais su compter le temps…
Ni notre plaisir, ni combien de fois, mais c’est souvent.
Dans cette chambre aux lourds rideaux que je m’étais empressée de tirer
Juste avant que tu n’y pénètres, reste d’effluve d’un parfum de pudeur enfantine,
Je n’aurais jamais imaginé que tu puisses aussi avoir eu peur…
Dans la pénombre d’un après-midi de printemps
On s’est aimé comme si on nous avait séparés depuis longtemps,
Or nous étions presque des étrangers, pas même encore des amants !
Sur ta peau mes doigts menus tremblaient comme s’ils avaient froids,
Ils avaient pourtant une folle envie de voyager sur toi…
Et puis j’ai senti ton souffle, j’ai senti tes bras me serrer,
Des mots tendres se sont égarés, je les ai aimés.
Ta langue douce cherchait la mienne,
J’ai encore dans la bouche son délicieux goût de mangue.
Ferme et chaude elle s’était glissée lentement comme le serpent,
D’entre mes lèvres à mon cou, le long de mes épaules.
Je retenais ma respiration pour ne pas perdre un instant la douceur de ce cheminement sur ma peau…
Du bout des lèvres tu as défais les bretelles de ma robe,
Rendant ainsi à mes seins leur liberté,
Mais tu t’es empressé d’en faire tes prisonniers,
Et tu les as baisés, et tu les as aimés, jamais rassasié…
Voyageur sans bagage, amoureux incertain, ou amant libertin
Mon envie de toi allait grandissante, j’ai eu envie de jouer à la catin…
Tes lèvres sur mon corps mordaient et m’aspiraient,
Cherchaient et trouvèrent leurs trésors enfouis…
J’aurais pu entre mes cuisses, t’enserrer un peu plus fort
Pour te garder plus longtemps encore, mais au lieu de cela
Je me suis abandonnée tout à fait, j’ai glissé voluptueusement vers toi,
Et d’un soupir de plaisir s’est échappé soudain un cri, qui s’est volatilisé dans l’après-midi…
Sur ton corps nu gisant dans ce clair-obscur
Mes lèvres humides dessinèrent dans un rai de lumière
Le contour de chacune des dunes que formaient tes muscles.
Elles dansaient sur ta peau en faisant de curieuses arabesques
Parcoururent et visitèrent tes secrètes vallées,
Remontant leurs versants, se reposant parfois au creux de tes reins ou dans le pli de tes jambes.
Elles venaient te provoquer tout près de la source, la contournaient,
S’y seraient volontiers baigné, mais je savais qu’un plaisir trop vite acquis
Perdait en puissance et en jouissance, or je désirais pour toi la quintessence,
Et pour moi d’entendre gronder la fureur du torrent de ton plaisir comblerait le mien.
Alors elles s’en retournèrent, puis revinrent encore tout près…
J’ai levé mes yeux vers toi, j’avais besoin de voir encore les traits de ton si beau visage,
Je voulais que tu me couvres de tout le bleu contenu dans tes yeux,
« Vite, donne vite à ma bouche une fois encore, la saveur de la tienne,
Tu sais, ce parfum sucré que tu as butiné… » Dialogue muet de nos regards soutenus…
Ma langue si douce disais-tu dans tes soupirs,
S’enroula enfin autour de toi
Comme le lierre autour de l’arbre
Elle sentit enfin venir tout le plaisir retenu que je t’avais inspiré…
Oui, oui, abandonne-toi maintenant, laisse aller la vie !
Intemporel
Te souviens-tu, la première fois ?…
C’était hier ou ce matin,
Ou à cet instant qui vient de passer ?
Nous n’avons jamais su compter le temps…
Ni notre plaisir, ni combien de fois, mais c’est souvent.
Dans cette chambre aux lourds rideaux que je m’étais empressée de tirer
Juste avant que tu n’y pénètres, reste d’effluve d’un parfum de pudeur enfantine,
Je n’aurais jamais imaginé que tu puisses aussi avoir eu peur…
Dans la pénombre d’un après-midi de printemps
On s’est aimé comme si on nous avait séparés depuis longtemps,
Or nous étions presque des étrangers, pas même encore des amants !
Sur ta peau mes doigts menus tremblaient comme s’ils avaient froids,
Ils avaient pourtant une folle envie de voyager sur toi…
Et puis j’ai senti ton souffle, j’ai senti tes bras me serrer,
Des mots tendres se sont égarés, je les ai aimés.
Ta langue douce cherchait la mienne,
J’ai encore dans la bouche son délicieux goût de mangue.
Ferme et chaude elle s’était glissée lentement comme le serpent,
D’entre mes lèvres à mon cou, le long de mes épaules.
Je retenais ma respiration pour ne pas perdre un instant la douceur de ce cheminement sur ma peau…
Du bout des lèvres tu as défais les bretelles de ma robe,
Rendant ainsi à mes seins leur liberté,
Mais tu t’es empressé d’en faire tes prisonniers,
Et tu les as baisés, et tu les as aimés, jamais rassasié…
Voyageur sans bagage, amoureux incertain, ou amant libertin
Mon envie de toi allait grandissante, j’ai eu envie de jouer à la catin…
Tes lèvres sur mon corps mordaient et m’aspiraient,
Cherchaient et trouvèrent leurs trésors enfouis…
J’aurais pu entre mes cuisses, t’enserrer un peu plus fort
Pour te garder plus longtemps encore, mais au lieu de cela
Je me suis abandonnée tout à fait, j’ai glissé voluptueusement vers toi,
Et d’un soupir de plaisir s’est échappé soudain un cri, qui s’est volatilisé dans l’après-midi…
Sur ton corps nu gisant dans ce clair-obscur
Mes lèvres humides dessinèrent dans un rai de lumière
Le contour de chacune des dunes que formaient tes muscles.
Elles dansaient sur ta peau en faisant de curieuses arabesques
Parcoururent et visitèrent tes secrètes vallées,
Remontant leurs versants, se reposant parfois au creux de tes reins ou dans le pli de tes jambes.
Elles venaient te provoquer tout près de la source, la contournaient,
S’y seraient volontiers baigné, mais je savais qu’un plaisir trop vite acquis
Perdait en puissance et en jouissance, or je désirais pour toi la quintessence,
Et pour moi d’entendre gronder la fureur du torrent de ton plaisir comblerait le mien.
Alors elles s’en retournèrent, puis revinrent encore tout près…
J’ai levé mes yeux vers toi, j’avais besoin de voir encore les traits de ton si beau visage,
Je voulais que tu me couvres de tout le bleu contenu dans tes yeux,
« Vite, donne vite à ma bouche une fois encore, la saveur de la tienne,
Tu sais, ce parfum sucré que tu as butiné… » Dialogue muet de nos regards soutenus…
Ma langue si douce disais-tu dans tes soupirs,
S’enroula enfin autour de toi
Comme le lierre autour de l’arbre
Elle sentit enfin venir tout le plaisir retenu que je t’avais inspiré…
Oui, oui, abandonne-toi maintenant, laisse aller la vie !
Dis-moi… c’était hier ou demain ?
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On aimerait que cela soit…Toujours.
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…ou du moins plus souvent !
Ne pas se presser, profiter de chaque instant… de la vraie gourmandise 🙂
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